Septième programme-cadre européen
FP7-218086-projet de collaboration
Rapport sur la collecte et l'analyse
des besoins des utilisateurs : http://www.sendspace.com/file/f6d42j
Le journal anglais Telegraph vient de dévoiler des
informations au sujet d’un projet européen nommé « Indect ». Si l’on devait
fournir une comparaison à ce que prévoit ledit projet, on parlerait alors du
système américain Echelon : la détection automatique à travers divers supports
en ligne d’attitudes jugées dangereuses.
Le projet Indect a démarré en fait officiellement le 1er
janvier 2009. Il a pour but la « détection automatique des menaces, des
comportements anormaux ou de la violence », ce qui provoquera indubitablement
des sueurs froides chez certains de nos lecteurs. Les supports surveillés
seraient :
Les sites Web
Les serveurs de fichiers
Les forums de discussions
Les réseaux P2P
Les ordinateurs individuels
À cet univers informatique, Indect ajouterait la
reconnaissance automatique des comportements suspects dans le réseau de
télésurveillance. Un beau programme.
Comme Echelon durant sa phase de mise en place, et bien sûr
sans pour autant l’empêcher, de nombreux débats vont se greffer au sujet. Il
faut dire que certains ont déjà réagi, tel l’analyste Stephen Booth, qui
n’hésite pas à comparer Indect à ce que l’on connaît de 1984 d’Orwell,
décidément souvent cité avec l’avancée d’Internet. Il estime que les « citoyens
européens devraient se demander si l’Union ne ferait pas mieux de dépenser
l’argent des taxes sur autre chose ».
Alors que certains y
voient déjà la création d’un service de sécurité qui aboutira à des services
secrets européens, le Telegraph indique que dix pays de l’Union participent au
projet qui déjà était alimenté par environ 11 millions d’euros. Or, le
programme va s’étaler sur cinq ans et le budget sera probablement revu à la
hausse puisque celui de la sécurité en Europe est passé cette année à presque 1
milliard d’euros, soit une augmentation de 13,5 %.
L’Union a de vastes ambitions dans ce domaine, notamment
parce qu’elle est consciente que seule une certaine cohérence entre les
différentes forces nationales pourra donner une lutte efficace sur l’ensemble
du territoire. Elle fait donc appel à une « culture commune » sur ce terrain,
et demande même qu’un tiers des officiers de police de chaque pays soit formé
aux affaires européennes durant tout le reste de la phase de mise en place
d’Indect.
Nous attendons actuellement de plus amples informations
(nous avons contacté plusieurs personnes de la Commission à ce sujet).
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